Vers une meilleure compréhension de la psychothérapie
Le psychologue est un professionnel qui possède une formation de maîtrise ou de doctorat en psychologie. Cette formation est centrée sur la compréhension du comportement humain et sur l'apprentissage de multiples techniques visant à aider le client à résoudre ses difficultés psychologiques.
Le psychologue connaît les techniques d'entrevue, a suivi des stages supervisés en psychothérapie et peut recourir aux tests psychologiques pour évaluer les capacités intellectuelles, les aptitudes ou les différents aspects de la personnalité de son client. En ce moment au Québec, le titre de psychologue est protégé, ce qui veut dire que tous les psychologues doivent être inscrits au tableau des membres de l'Ordre des psychologues du Québec.
Le psychiatre est un médecin spécialiste comme le cardiologue ou le chirurgien. Pour avoir recours aux services de ce médecin spécialiste de la santé mentale, il faut être référé par un médecin. De par sa formation, il est spécialisé dans le traitement des troubles mentaux graves nécessitant, la plupart du temps, la prescription de médicaments. Parce qu'il est médecin, le psychiatre peut prescrire des médicaments. Il utilise aussi des techniques d'entrevue et la psychothérapie pour traiter ses patients. Au Québec, l'exercice de la psychiatrie est protégé, ce qui veut dire que tous les psychiatres doivent être des médecins spécialistes membres du Collège des médecins du Québec.
On peut définir le psychothérapeute comme étant celui ou celle qui offre des services de psychothérapie. Ce titre n'est pas contrôlé au Québec, c'est-à-dire qu'il n'existe pas de réglementation précise quant à l'exercice de la psychothérapie, et aucun programme universitaire ne mène à un diplôme de psychothérapeute. Le titre de « psychothérapeute » peut alors être utilisé par n'importe quelle personne, qu'elle possède une formation adéquate ou non. Il est donc préférable de s'assurer que le psychothérapeute ait reçu une formation appropriée et qu'il est membre d'un ordre professionnel, afin de garantir la qualité des services qui seront offerts. Le projet de loi 21, adopté en juin 2009 par l'Assemblée Nationale du Québec, modifiera cette situation dès son entrée en vigueur.
Il peut arriver à tout le monde, un jour ou l'autre, d'éprouver des problèmes personnels ou professionnels de nature psychologique. Les motifs le plus fréquemment invoqués sont les suivants :
Selon l'Ordre des Psychologues du Québec, lorsqu'on se sent un peu déprimé, que la vie nous semble ardue et dépourvue de bons moments, il est normal de tenter d'abord de changer soi-même les choses et de recourir à ses proches pour obtenir de l'aide et des conseils judicieux. Il suffit parfois de peu – prendre des vacances, avoir une bonne conversation avec son conjoint ou entreprendre un programme d'activités physiques – pour retrouver un meilleur équilibre nous permettant de continuer. Il arrive cependant que, après avoir essayé différents moyens, la situation ne s'améliore pas. Il faut alors songer à demander une aide professionnelle pour évaluer ce qui ne va pas et trouver des façons d'améliorer les choses.
Voici quelques situations où vous pourriez avoir intérêt à consulter un psychologue sans tarder :
Selon l'Ordre des Psychologues du Québec, la psychothérapie permet aux personnes aux prises avec des difficultés personnelles de changer leurs pensées, leurs émotions et leurs comportements de manière à réduire leur détresse et à leur permettre d'avoir une vie plus satisfaisante. Dans bien des cas, à la suite d'une psychothérapie, on repartira avec de nouveaux outils qui nous aideront à faire face plus efficacement aux obstacles qui se présenteront dans notre vie. Pour tous ceux qui désirent résoudre un problème psychologique important, la psychothérapie s'avère un des moyens les plus efficaces et les plus reconnus.
La psychothérapie est un processus de changement qui nécessite une collaboration étroite avec le psychologue. Elle est enrichissante, certes, mais elle peut souvent s'avérer exigeante. Pendant la psychothérapie, on peut être amené à faire des exercices à l'extérieur des séances, à se pencher sur des situations ou des émotions qui nous effraient. On peut aussi être amené à parler de choses qu'on a depuis toujours gardées pour nous et à réaliser qu'il faut modifier certaines idées et certains comportements. La première étape d'une psychothérapie est celle de l'évaluation. Au cours de celle-ci, le psychologue évaluera vos difficultés, peut-être à l'aide de tests et de questionnaires, peut-être au simple moyen d'une entrevue, afin de bien saisir votre problème et d'établir le meilleur programme de traitement qui soit pour vous. Ce sera aussi l'occasion, pour vous, de briser la glace et de poser toutes les questions qui vous tracassent.
La durée de la psychothérapie dépend de plusieurs facteurs tels que la gravité du problème, la nature des objectifs visés, la fréquence des rencontres, le type d'approche thérapeutique choisi, les réactions personnelles du client, sa motivation à changer ainsi que les efforts qu'il fournit. La psychothérapie peut donc s'étendre de quelques semaines à des périodes de plus d'une année.
Il y a différentes écoles de pensée dans le domaine de la psychologie, ce qui entraîne une variété d'approches thérapeutiques qui diffèrent les unes des autres en fonction des théories sur lesquelles elles reposent, la façon dont elles conceptualisent les problèmes psychologiques, les techniques qu'elles utilisent ou leurs idées concernant la relation thérapeutique. Bien qu'il y ait de nombreuses approches différentes, voici celles que l'on rencontre le plus souvent : cognitivo-comportementale, existentielle-humaniste, psychodynamique-analytique et systémique-interactionnelle. Plusieurs psychologues ne se limitent pas à une seule approche dans leur pratique. En réalité, plusieurs psychologues font appel aux idées et aux techniques de diverses approches en fonction des problèmes que présente le client.
Chez les PCY2, l'approche cognitivo-comportementale est celle que nous employons le plus souvent avec nos clients. La thérapie cognitivo-comportementale (TCC) part du principe que si l'on peut apprendre un comportement inadéquat, on doit également être en mesure de le «désapprendre». Selon cette école de pensée, les attitudes, les habitudes et les pensées négatives constituent des réponses apprises par une personne et la meilleure façon de les éliminer est d'en apprendre des nouvelles qui soient plus constructives. On se concentre sur le présent, sur le maintenant. Durant la thérapie, le psychologue aidera le client à prendre conscience de ses propres pensées et croyances et à les remplacer par des évaluations et des jugements plus réalistes.
Selon l'Ordre des Psychologues du Québec, la première entrevue constitue un moment privilégié, non seulement pour prendre contact, mais aussi pour s'informer et évaluer, s'il y a lieu, la pertinence de s'engager dans une psychothérapie. Certes, à la première entrevue, il faut s'apprivoiser, établir les bases d'une relation de confiance mutuelle. Le client pourra également s'exprimer franchement sur les difficultés auxquelles il est confronté, ce qui permettra au psychologue d'évaluer de quelle façon il est en mesure de lui apporter une aide professionnelle.
Cette étape d'évaluation peut s'étendre sur deux ou trois entrevues et comporter, dans certains cas, l'utilisation de tests psychométriques (évaluant, par exemple, différents aspects de la personnalité du client, de ses intérêts ou l'ampleur de ses symptômes). C'est aussi l'occasion pour le client d'évaluer le psychologue et de poser toutes les questions qui le tracassent. Même s'il se sent anxieux, nerveux ou très préoccupé par ses difficultés personnelles, il est important que le client prenne le temps de s'informer. Le psychologue expliquera alors au client les principaux aspects de la psychothérapie afin que ce dernier y consente d'une façon libre et éclairée. Il ne faut pas hésiter à poser au psychologue des questions sur sa formation, la forme de thérapie qu'il privilégie, sa façon habituelle de travailler avec ses clients, le déroulement des entrevues, etc.
Lors de cette première rencontre, il est approprié de poser des questions sur les aspects pratiques de la psychothérapie. Par exemple :
Cet échange évite des malentendus toujours désagréables et permet au client d'entreprendre une psychothérapie à partir d'informations claires et précises.
Au terme des premières entrevues, le psychologue pourra définir avec le client – en fonction de ses besoins, de ses ressources et des difficultés qu'il éprouve – un mandat, des objectifs à poursuivre, des étapes à franchir, une façon de travailler. Plus cet échange sera explicite et ouvert, plus la psychothérapie sera profitable. Il faut cependant se rappeler que ce mandat n'est pas définitif : il sera utile de revoir périodiquement la progression de la psychothérapie, de réévaluer son évolution et de modifier, s'il y a lieu, les objectifs à atteindre.
Si vous faites affaire avec un professionnel, vous avez des recours. L'Ordre des Psychologues du Québec, en vertu de la loi, surveille l'exercice de la profession en déterminant la formation que doit recevoir le psychologue, en s'assurant de sa compétence, en fixant les règles d'éthique et en recevant les plaintes du public qui seront considérées comme des demandes d'enquête.
Les plaintes du public à l'égard des services rendus par les psychologues sont reçues et traitées par le syndic de l'Ordre, dont le mandat est, d'abord et avant tout, de protéger le public.
Le syndic étudie les plaintes et peut engager l'une ou l'autre des procédures suivantes :
Le syndic de l'Ordre ne pouvant pas accueillir des plaintes concernant des thérapeutes qui ne sont pas psychologues, il s'avère très important de s'assurer que la personne consultée est bel et bien membre de l'Ordre des Psychologues du Québec. Vous vous assurerez alors que vos droits sont protégés.
Source: www.ordrepsy.qc.ca